Les tourments des Juifs qui avaient survécu aux assauts nazis n'étaient pas encore terminés. rès de 220 000 Juifs demeuraient en Pologne après la guerre, et peut-être 250 000 en Hongrie. Plusieurs villes de Pologne, de Hongrie et de Slovaquie connurent des explosions de violences antijuives - les pires étant les pogroms de Kielce en Pologne (date), l'agression nazie contre les Juifs avait en fait permis à de nombreux Polonais de profiter de la spoliation de leurs biens. On retrouvait implicitement dans la violence d'après guerre le sentiment que les Juifs continuaient de menacer un ordre social qui s'était en partie construit sur leur exclusion et leur expropriation. Revenant dans leurs anciens foyers - dans d'autres régions d'Europe orientale aussi bien qu'en Pologne -, les survivants des camps de la mort reçurent un accueil hostile de la part de ceux qu'ils avaient tenus autrefois pour des amis et qui étaient loin de se réjouir de revoir ceux dont ils avaient pris maisons et biens.

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